Les premiers talk-shows datent des années 50 et ont dès lors déterminé le rythme de la soirée dans de nombreux foyers. Mais avec l’émergence de l’internet, le format est définitivement dépassé. Dans TALK SHOW, Suze Milius tourne une page. Il s’agit d’un regard rétrospectif et prospectif, une tentation d’attribuer de la valeur à tout ce qui se perd petit à petit, une ode aux détails de nos existences.

Sur une scène couverte d’une épaisse couche de terre et baignée sous une galaxie de traits de lumière sont rassemblés 14 danseurs d’âges et de parcours différents. Dans un flux continu de mouvements d’un corps à l’autre, le groupe, qui évolue de manière constante vers une apothéose sauvage, est régi par une expérience tactile qui partage solitude et fiction : comment peut-on être en groupe et néanmoins seul ?

Trois performeurs tournent trois quarts d’heure sur eux-mêmes – un mouvement censé mener à un état d’extase mystique dans certaines cérémonies soufies. Dans la version de Miet Warlop, cela devient une expérience à la limite du maintien et de la perte de contrôle. Un brassage de danse virevoltante, de récitation et de concert. Comment trouver un équilibre entre maîtrise de soi et dévotion ?

Water Will (in Melody), une œuvre chorégraphique conçue pour quatre performeurs, prend pour point de départ le mélodrame. Aux prises avec le langage et des notions de « volonté », cette fantaisie dystopique devient un espace de négociation pour le désir, l’imagination et des sentiments d’une fin gagnant du terrain.