Ces lignes directrices s’adressent en premier lieu à toutes les personnes qui travaillent ou collaborent avec le Kaaitheater : tous·tes les employé∙es, artistes, personnes impliquées dans une production artistique, partenaires, bénévoles, travailleur∙euses temporaires, fournisseur∙euses,...

Elles s’adressent également à toute personne qui, d’une manière ou d’une
autre, entre en relation avec le programme et les espaces du Kaaitheater : en tant que visiteur·euse, participant·e ou passant·e. 

Elles s’appliquent aux personnes qui se trouvent physiquement dans les bâtiments du Kaaitheater ou dans l’un des espaces qu’occupe (temporairement) le Kaaitheater dans la ville. Elles sont également valables pour tous les espaces numériques que le Kaaitheater met en place, tels que les médias sociaux ou le chat vidéo. Elles s’appliquent par ailleurs aussi aux projets du Kaaitheater dans les espaces publics.

Le Kaaitheater offre une scène pour la danse, le théâtre, la performance et les conversations à Bruxelles et dans ses environs. Le Kaaitheater se déplace dans de nombreux espaces et contextes, tant en Flandre et à Bruxelles qu’à l’international, des petites aux grandes salles, sur les places publique et dans les rues, où les thèmes urbains et mondiaux sont tangibles.

Nous préférerions vivre dans une société où des directives ne seraient pas
nécessaires. Mais pour citer le Queer Code of Conduct :
 

« Si vous n’établissez pas vos propres règles, vous approuvez
implicitement celles qui prévalent dans la société - y compris les
règles non écrites - dont nous reconnaissons que bon nombre
d’entre elles sont injustes pour de nombreuses personnes. »
 

Une institution est toujours un produit du temps et de l’espace, c’est-à-dire d’une histoire particulière et de son contexte. En tant qu’institution, le Kaaitheater a pour mission importante de donner une assise aux thèmes sociaux actuels, qui appellent à la réflexion, à la réaction et à la mise en pratique.

Le Kaaitheater se pose la question suivante : How To Be Many? Il trace de nouvelles lignes autour de la participation et de la médiation, afin d’initier de nouvelles générations de spectateur·ices aux multiples facettes des arts de la scène contemporains. Ces lignes font de la place à un large éventail de visiteur·euses, d’artistes, de récits et de perspectives, traversant les nombreux quartiers et lieux de Bruxelles et de ses environs.

Parce que les espaces dans lesquels nous nous engageons sont très divers - de l’administration à l’organisation d’auditions, de répétitions, de représentations, de contacts directs avec le public, ... en passant par des soirées tardives, des fêtes et bien d’autres choses encore - nous devons reconnaître que les frontières entre le travail et la vie privée sont floues. Nous avons dès lors le devoir de veiller à ce que cette confusion ne soit pas exploitée. Quelles que soient les relations entre les personnes, aucun comportement inapproprié ne sera jamais toléré.

Dans cette constellation souvent complexe d’espaces, de participant·es et de sujets abordés, nous adoptons une attitude d’apprentissage : nous voulons apprendre comment nous nous positionnons et agissons dans ce paysage, et plus particulièrement prendre davantage conscience de nos angles morts et de nos hypothèses implicites. Ce faisant, nous réalisons que nous pouvons parfois être complètement à côté de la plaque. En tant qu’organisation, nous voulons apprendre en permanence et nous sommes ouvert·es aux feedbacks et aux suggestions.

1. INTIMITÉ PHYSIQUE INAPPROPRIÉE
2. COMPORTEMENT TRANSGRESSIF AUTOUR DE L’IDENTITÉ ET
DE LA FRONTIÈRE VIE PRIVÉE/VIE PUBLIQUE
3. DÉCLARATIONS INAPPROPRIÉES
4. AGRESSION

Le Kaaitheater ne tolère aucun comportement inapproprié ou transgressif, aucune violence ni aucun abus de pouvoir. Nous ne tolérons aucune forme de discrimination, c’est-à-dire le fait de traiter quelqu’un de manière différente et moins respectueuse en raison de son âge, de sa couleur de peau, de son origine, de son handicap, de son genre, de sa sexualité, de sa situation socio-économique, etc. (voir la liste complète ci-dessous).

Lorsque quelqu’un vous indique que vous avez un comportement oppressif ou inapproprié, prenez le commentaire au sérieux et corrigez votre attitude de manière appropriée. Dans ce contexte, il est important de comprendre que le comportement transgressif est déterminé par la personne qui le subit. L’intention de la personne qui se montre harcelante n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est la façon dont elle est perçue.

Les comportements oppressifs, inappropriés et transgressifs peuvent se manifester de différentes manières. Voici quelques exemples (liste non exhaustive).

INTIMITÉ PHYSIQUE TRANSGRESSIVE

• Comportement physique inapproprié :

Lorsque quelqu’un s’éloigne ou vous demande d’arrêter, vous vous arrêtez immédiatement.
Prendre quelqu’un dans ses bras ou le toucher peut impliquer une intimité qui n’est pas partagée par l’autre personne. Par exemple, toucher les cheveux de quelqu’un, étreindre quelqu’un oui lui ou caresser le dos sans sa permission ou après que la personne vous ait demandé d’arrêter de le faire.

• Revendiquer une intimité non désirée ou supposer que l’on est autorisé à atteindre ce degré d’intimité avec l’autre personne.

• L’attention sexuelle non désirée.

• Poursuivre un contact individuel après avoir été prié d’arrêter.

COMPORTEMENT TRANSGRESSIF AUTOUR DE L’IDENTITÉ ET DE LA FRONTIÈRE VIE PRIVÉ/VIE PUBLIQUE

• Divulguer sciemment un aspect privé de l’identité d’une personne sans sa permission (c’est uniquement lorsqu’il est nécessaire de protéger les personnes contre les abus qu’il est exceptionnellement possible de révéler une information sur l’identité d’une personne).

• Photographier quelqu’un ou faire des enregistrements vidéo et/ou audio sans autorisation.

• Enregistrer des activités en ligne dans le but de harceler quelqu’un.

• Présumer, sans se poser de questions, que l’on sait comment une personne définit son identité de genre.

• Tout type de langage désobligeant, tel que des commentaires sur l’apparence physique ou les traits de caractère d’une personne.

DÉCLARATIONS TRANSGRESSIVES

• Micro-aggression : comportement discriminatoire « minime » et subtil.
• Déclarations qui renforcent l’oppression systémique, par exemple en termes de :

≈ nationalité/ethnicité
≈ statut socio-économique
≈ l’identité et l’expression de genre
≈ la religion
≈ l’orientation sexuelle
≈ l’apparence d’une personne (coiffure, vêtements, tatouages, piercings,...)
≈ l’âge
≈ l’ignorance présumée
≈ le niveau d’éducation
≈ le handicap physique ou mental
≈ la santé physique ou mentale
≈ la neurodiversité
≈ la parentalité
≈ les convictions politiques (qui ne contreviennent pas aux autres critères de cette liste)
≈ les convictions syndicales
≈ la langue
≈ …

• Indiquer que quelque chose ou quelqu’un n’a pas d’importance ou ne mérite pas d’être pris en considération. Par exemple, ne pas laisser de place à quelqu’un dans une conversation en l’interrompant ou en parlant par-dessus lui.

• Faire perdre la face à quelqu’un publiquement.

• Faire des déclarations non sollicitées sur le mode de vie d’une personne, par exemple sur son alimentation, sa santé, sa façon d’élever ses enfants, son logement, sa consommation ou non de drogues, son emploi, etc.

• Faire délibérément de fausses déclarations sur quelqu’un.

AGRESSION TRANSGRESSIVE

• Trolling : perturber délibérément et régulièrement des conversations, des conférences et d’autres réunions.

• Incitation ou menace de violence à l’égard d’une personne.
• L’intimidation délibérée ou le harcèlement.
• Inciter quelqu’un à se suicider ou à se mutiler.