Performatik17
TENTATIVES PHYSIQUES DE SCULPTURE SOCIALE
L’art de la performance connaît un second souffle depuis les années 60, dans les musées aussi. Comme un creuset de créations visuelles indéfinissables qui brassent les genres, dans les lieux les plus divergents, d’une durée allant d’une minute à toute une année, conçues pour une personne, pour une foule ou pour le passant fortuit. Le plus souvent avec le corps comme élément central.
Performatik17 se rend – avec différents partenaires bruxellois – dans l’intéressante zone d’ombre où les créateurs tripotent aux codes des arts plastiques et du spectacle vivant. Et à la position du spectateur. Car, si le revival de l’art de la performance suscite un renouvellement des arts, c’est précisément dans ce domaine. Dans la remise en question radicale de la position du spectateur, allant du regard muséal au spectateur de théâtre et au-delà.
Dans le cadre de Performatik17, la signification intrinsèque d’une œuvre a moins d’importance que la création dans l’ici et maintenant. C’est ce à quoi nous aspirons collectivement – à une époque où même les espaces publics ne réunissent plus les gens, mais se révèlent un empilement d’îlots individuels dans une bulle. La bulle facebooktwittersnapchatinstagram qui nous fait transmettre l’expérience avant même de l’avoir pleinement vécue nous-mêmes. Ou inversement, suivre un vécu qui se déroule ailleurs sans être soi-même « présent ».
À l’occasion de Performatik17, Alioum Moussa et Maarten Vanden Eynde nous invitent à une discussion sur la signification de l’(in)dépendance. Daan ‘t Sas et Lotte van den Berg entament, quant à eux, un dialogue muet avec le public. Et Kate McIntosh nous fait redécouvrir l’aspect ludique et tactile de la communication. Dans sa première création pour le théâtre, la plasticienne Grace Schwindt anime la sculpture Apollon et Daphné du Bernin. Inversement, la chorégraphe DD Dorvillier présente une collection dansée de ses œuvres de jeunesse dans années 90 à New York. Ieva Misevičiūté sort explorer les modes de survie dans les espaces publics. Ailleurs, on construit et on démolit : Philippe Quesne reconstitue l’atelier du paysagiste Caspar David Friedrich sur scène, tandis que Feiko Beckers bricole des cabanes d’ermites sur pilotis. Entre-temps, Jozef Wouters, Meg Stuart et Jeroen Peeters réalisent les espaces artistiques du futur.
Cette édition braque les projecteurs sur deux points d’ancrage historiques. Trajal Harrell et Ola Maciejewska partent de l’œuvre de Loïe Fuller qui, en tant qu’artiste de la performance avant la lettre, a influencé aussi bien Picasso que la danse moderne. Bozar rend hommage à Yves Klein en exposant des chefs-d’œuvre rarement exposés ou inédits. Pieter Van den Bosch et Miet Warlop électrisent littéralement l’inauguration de l’exposition en transformant l’héritage de Klein en mode opératoire contemporain.
Du mouvement dans des sculptures à la sculpture du mouvement : les sculptures vivantes sont au cœur de cette édition. Elles ne sont jamais monumentales, toujours fragiles. Performatik17 opte plutôt pour la probabilité que la certitude. Pour la création prudente de sculptures sociales. Avec vous.
PARTENAIRES : ARGOS centre for art and media | Beursschouwburg | Bozar | CC Strombeek | Centrale For Contemporary Art | Enough Room for Space | Muntpunt | Passa Porta | Q-O2 | Boghossian Foundation – Villa Empain | Wiels | workspacebrussels | ZSenne artlab
avec le support extra de la région Bruxelles-Capitale
'Dix jours pour découvrir cet art fragile, éphémère, fait de “sculptures sociales”, comme disait Joseph Beuys, et de peintures dansées.' - La Libre sur Performatik17
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