3. Comment faire de la place pour l’inattendu ?
Comme beaucoup d’entre vous, nous faisons beaucoup de réunions. Les réunions ont leur utilité, elles aident à prendre des décisions. Pour composer ce programme, nous avons tenu quantité de réunions.
Mais nous avons aussi ouvert des conversations. Contrairement aux réunions, les véritables conversations sont des processus ouverts susceptibles d’aboutir à des résultats inattendus. Nos nouveaux partenaires de conversation pour ce programme sont des personnes ou des organisations qui travaillent activement à la construction et la cohésion de communautés, à la justice sociale, et/ou qui soutiennent des pratiques artistiques n’ayant pas encore trouvé le chemin des grandes scènes. Nous avons entamé nos conversations par la question : « Que manque-t-il aujourd’hui dans nos théâtres ? Quels thèmes urgents faut-il aborder ? Accepteriez-vous de devenir hôte de notre théâtre afin d’y inviter d’autres gens ? » Certaines conversations amorcées cet hiver ont rapidement abouti à des projets bien définis. D’autres ne sont pas encore achevées ; elles sont encore en cours parce qu’instaurer une confiance profonde requiert du temps et parce que certains processus sont plus longs à accomplir que d’autres. Entre-temps, nous conservons de la place pour ces projets-là, autant dans nos calendriers que dans nos budgets, afin qu’à leur aboutissement, le résultat de ces conversations puisse obtenir l’attention nécessaire.
Ceci aussi est un apprentissage. Pouvons-nous apprendre à quitter le confort de savoir avec certitude de quoi le futur sera fait ?
– AGNES QUACKELS & BARBARA VAN LINDT