Golem
Ask any sculptor; to recast even the dullest object is to celebrate it.
–Tom McCarthy, Satin Island
Jusqu'où peut-on creuser?
Le golem est, selon une légende juive, une créature façonnée par un érudit dans de l'argile et amenée à la vie par des incantations rituelles. Il est censé servir d'assistant, de compagnon, de protecteur d'une communauté menacée. Mais l'expérience tourne mal, et la créature se retourne contre son créateur.
La nouvelle création de Thomas Ryckewaert est basée sur ce mythe de la vie artificielle. C'est une histoire d'ambition, de créativité, de pouvoir, de création, de folie et de destruction. Ce thème renvoie à la peur archaïque de créer quelque chose qui nous surpasse, que l'on retrouve de la Bible à Frankenstein en passant par le spectre de l'intelligence artificielle. C'est une histoire qui, à toutes les époques, pose la même question: jusqu'où peut-on creuser?
Dans un langage visuel poétique et filmique, Golem se tient en équilibre sur la frontière ténue entre être humain et matière, entre raison et peur. Face à cette créature qui lui ressemble beaucoup tout en étant fondamentalement autre, l'homme est comme face à un miroir. Des monstres naissent des choses, de l'autre, de lui-même.
scenario, direction Thomas Ryckewaert | cast Tina Breiova, Efrat Galai, Rosie Sommers, Jef Stevens & Kurt Vandendriessche | scenography Erki De Vries | light Giacomo Gorini | sound Senjan Jansen | costumes Adrea Kränzlin | assistant director Sibran Sampers | assistant scenography Maia Anastasiou | production Wolff vzw / Hiros | co-production deSingel, Vooruit, TAKT Dommelhof, Platform 0090, Kaaitheater | collaborators Kunstencentrum BUDA, WP Zimmer | support The Flemish Community, the City of Antwerp