The Clean and the Dirty

En fait, la vie n’est pas une chose propre. Reconnaître cela serait la moitié de la bataille pour la rendre moins sale, et signifierait aussi une occasion de devenir plus heureux.  – Ana Cristina Leonardo

Modifier notre moi intérieur

Depuis quelques années déjà, la transition vers une société durable est un point important dans l’œuvre de Vera Mantero. Dans The Clean and the Dirty, la chorégraphe portugaise se concentre sur la transition intérieure. Si nous désirons changer notre relation avec notre environnement et le soin qu’on lui porte, il nous faut également modifier notre moi intérieur et prendre soin de ce « moi » précaire.

Mantero voit un lien entre ces processus de transition intérieure et ce qui se produit durant la création artistique. « Travailler avec des matériaux dont le monde est constitué ! C’est une des manières de décrire ce que nous faisons dans l’art. Manipuler des objets, des images, des mots, des mouvements, des intensités, l’espace, le temps, des désirs, des vibrations, des fantômes… Cela nous salit et nous purifie. »
• Vera Mantero est la grande dame de la danse contemporaine portugaise. Elle était précédemment à l’affiche du Kaaitheater avec kɘ supˈɔɾtɐ i sɘpˈaɾɐ i kõtˈɐj uʃ dˈojʃ mˈuduʃ i õdˈulɐ (2005) et Until the moment when God is destroyed by the extreme exercise of beauty (2007).