The Artificial Nature Project

Une tempête d'images

Un spectacle sans performeurs, dans lequel le jeu est assuré par des bulles, de la mousse, du brouillard, du son et de la lumière. C'était Evaporated Landscapes (2009, Burning Ice #2). Ensuite ont suivi deux spectacles dans lesquels Mette Ingvartsen a fictionalisé et chorégraphié des phénomènes naturels et la perception que l'on en a. Elle conclut à présent la série avec The Artificial Nature Project, un spectacle dans lequel des performeurs humains et non-humains se partageront la scène. Que signifie la création d'une chorégraphie pour des matériaux qui ne se focalise plus sur le mouvement humain ? Comment permet-on à la force des objets et des matériaux d'agir sur les personnes ? Quelle est la relation entre le monde du vivant et du non-vivant ?

Le résultat est un spectacle dans lequel les objets volent dans tous les sens et donnent corps à un paysage qui change constamment. Le calme et la contemplation se transforment en chaos et en énergie, un raz-de-marée se mue en un tourbillon de confettis, une sculpture abstraite devient une nuée d'animaux, des objets de toute taille et tout poids occupent la scène et sont animés par les danseurs qui font partie d'une masse fluide et volante. Une tempête d'images déferle et modifie notre image d'un paysage éblouissant.

"In Evaporated Landscapes, Ingvartsen positions herself between Jérôme Bel’s – failed – attempt to make the theatre machine dance on its own and Heiner Goebbel’s musical performance without musicians. As such, it may be the first truly non-figurative choreography." – Der Standard