Nero

L’histoire a dépeint Néron comme un paillasse, un homme qui aurait aimé être poète, un couard efféminé qui n’a même pas osé se suicider. Un empereur cruel qui transformait les chrétiens en torches humaines et sa Rome bien-aimée en gigantesque brasier pour accompagner ses chants. D’autres sources le glorifient comme un souverain compétent.

Dans sa nouvelle pièce, Peter Verhelst met en scène l’enfance de Néron d’après le texte qu’il a écrit. Wim Opbrouck joue, interprète la musique et danse. Il est le petit Néron, cet enfant obsédé par les petites musiques qu’il entend partout et qui chante dans l’obscurité pour conjurer ses angoisses. Ce garçon qui cherche dans sa propre ville quelqu’un qui veut jouer avec lui et dissèque des animaux vivants par curiosité. Et par amour. Toujours à la recherche de quelque chose de chaud, de doux et d’aimable.

Le poète et romancier Peter Verhelst (e.a. Tongkat, Zwerm et Zoo van het denken) est connu pour sa langue charnelle. Cette tangibilité très poussée du langage s’exprime également dans son théâtre, où les comédiens incarnent quasi littéralement ses mots. Depuis quelques années, Verhelst est lié au NTGent, pour lequel il a créé les pièces Headbangers Wall, les quasi-monologues Lex (sur Alexandre le Grand) et Julius Caesar, qui étaient tous à l’affiche des Kaaistudio’s.