Orgy of Tolerance
Des saynètes absurdes hilarantes
Pour clôturer une tournée accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, le dernier spectacle de Jan Fabre est deux soirs durant à l’affiche à Bruxelles. Orgy of Tolerance montre le déclin de l’espèce humaine, y compris le nôtre donc. Fabre brosse un portrait grotesque de « l’homo consommateur » à l’ère du capitalisme tardif, dans une société qui tolère tout et où tout s’achète. Il dépeint notre frénésie de consommation comme une obsession compulsive. Au fond, nous n’achetons pas tant les produits, nous les consommons. Dans ce processus, la production, la marchandise et la consommation font office de tube digestif d’une incessante ripaille. Nous mangeons de la marchandise, déféquons de la marchandise, engendrons de la marchandise. Qui ne peut suivre la compétition acharnée de l’économie est exclu. Qui demeure un tant soit peu solvable se voit contraint de prouver sa dignité en investissant sans cesse dans de la nouvelle marchandise.
Dans les nombreux fauteuils Chesterfield disposés sur scène, on se masturbe de bon cœur : le sofa en tant que prolongement de la libido et en tant que lieu où l’on peut être son propre soi xénophobe. Mais la masturbation dégénère en discipline olympique. Le fauteuil se révèle aussi vide que le coffre de la banque.
Les neuf musiciens, danseurs et comédiens exceptionnels dressent le panorama de la tolérance en tant que caricature de notre XXIe siècle naissant. Jan Fabre rencontre Monthy Python : des saynètes absurdes hilarantes nous dévoilent le mécanisme de notre illusion collective et la sape avec beaucoup d’humour.
« Le chef de bande s'appelle Jan Fabre. Evidemment. Il n'y a que le metteur en scène et plasticien flamand qui puisse chausser des sabots aussi gros et oser une telle surchauffe au démarrage. ” Le Monde
« Fabre réussit à rendre tangible le vide insatiable. »
Karlien Van Hoonacker (deredactie.be)
« Il est rafraîchissant de voir Fabre en personne, son public et l’époque dans laquelle ils sont tous coincés, soumis à un questionnement qui paraît sincère. »
Danielle de Regt (De Standaard)
'A hugely charismatic ensemble of five men and four women delivers a good deal of challenging wit. There is some excellent music by Dag Taeldeman (...) and there are moments of bizarre beauty. (...) Fabre may invite us to focus on things in different and unexpected ways and those ways may not be palatable to anyone's individual taste. But that's what proper artists do.' The Times
concept, direction, choreography, scenography Jan Fabre | texts created together with the performers | dramaturgy Miet Martens | performers Annabelle Chambon, Cédric Charron, Linda Adami, Bert Huysentruyt, Ivana Jozic, Kasper Vandenberghe, Katrin Lohmann, Christian Bakalov, Kurt Vandendriessche | music, lyrics Dag Taeldeman | lights Jan Dekeyser, Jan Fabre | costumes Andrea Kränzlin, Jan Fabre | prosthesis Denise Castermans | technical co-ordination Harry Cole | sound technician Tom Buys | production manager Sophie Vanden Broeck | internship costumes Rachid Laachir | internship dramaturgy Witte van Hulzen | internship technique Brecht Beuselinck | language coach Tom Hannes | production Troubleyn/Jan Fabre (Antwerp) | co-production Festival Internacional de Teatro 'Santiago a Mil' (Santiago de Chile), Peak Performances @ Montclair State University (US), Tanzhaus NRW (Düsseldorf), deSingel (Antwerp), Théâtre de la Ville (Paris), Dubrovnik Festival