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Le comeback de Jean-Baptiste

théâtre
musique
14.09.2006

La double vie d’un enfant prodige


Le Comeback de Jean-Baptiste, le nouveau spectacle de Wayn Traub, est dérivé de la Wayn Wash trilogie. Les deux premières parties de cette trilogie, Maria Dolores (2002) et Jean-Baptiste (2004), ont déjà été à l’affiche du Kaaitheater. Après la première mondiale, qui a eu lieu au Théâtre de la Ville à Paris le 10 mars dernier, la première belge du Comeback de Jean-Baptiste se déroulera lors du KlaraFestival de Flandre. Le spectacle se donne en français et en anglais et sera surtitré en néerlandais et en français.


À la fin des années 90, le Flamand Wayn Traub, créateur accompli de théâtre, rédige son Manifeste du théâtre animal, qui constitue depuis lors le fil conducteur de sa création de spectacles pluridisciplinaires, aux lectures multiples. Il écrivait : « Le théâtre est métamorphose, délivrance, don de soi, il est la mort qui permet de recommencer à partir du néant. » Il considère son œuvre de créateur de théâtre comme une vocation. L’univers qu’il fait émerger sur la scène, au moyen du cinéma, de la musique, de l’opéra, de la danse et du théâtre témoigne clairement d’une inspiration religieuse. Les mystères médiévaux, les rituels chrétiens et les récits bibliques forment la pierre angulaire de son univers, sur lequel se greffent encore plusieurs autres éléments culturels comme l’iconographie gothique, des juxtapositions baroques et un décor profondément kitsch. Traub est passé maître dans l’art de mêler ces influences multiples et de tisser plusieurs fils narratifs à travers un spectacle labyrinthique dans lequel il tente de respecter un équilibre entre la musique, la danse, le cinéma, le chant, etc. Il aborde toujours la question des noces mystiques entre l’Éros et le Thanatos, ainsi que la quête de la vérité, du sacrifice et du spectacle total tel que Wagner l’a probablement rêvé.


Le Comeback de Jean-Baptiste – peut-être plus encore que les deux premières parties de la trilogie – relève d’une atmosphère sacrale : le décor représente plus une église qu’une scène de concerts pop sur laquelle le mystérieux Jean-Baptiste fête son retour. Comédiens et le chanteur occupent l’avant-scène, entourés des scratchers (à gauche) et le Beethoven Academie (à droite). Sous nos yeux, se déroule un spectacle ambigu, dans la mesure où « l’action » illustre d’une part un rituel et réfère d’autre part aux codes propres aux concerts pop.


Wayn Traub donne personnellement corps à ce drame lyrique en interprétant Jean-Baptiste. La chanteuse Simonne Moesen joue le manager de Jean-Baptiste, tandis que Paul Bandey joue le moine qui a éduqué le jeune Jean-Baptiste.


Le quatrième personnage important est le chef d’orchestre, Hervé Niquet : c’est à lui qu’incombe la fusion entre la musique des vingt instrumentistes et celle des quatre scratcheurs. La musique est une création commune du compositeur Wim De Wilde et du quatuor des scratcheurs Birdy Nam Nam. Wim De Wilde a déjà composé (entre autres) la musique de plusieurs spectacles de Wayn Traub ainsi que les bandes originales du film Manneken Pis et de la série télévisée Terug naar Oosterdonk. Le collectif Birdy Nam Nam marie virtuosité et musicalité dans des compositions inspirées de hip-hop, d’électro, de jazz et de rock.


La musique instrumentale du Comeback de Jean-Baptiste rappelle la tradition des chansonniers français des années 50 : on y entend les influences de Jacques Brel, d’Édith Piaf et de Léo Ferré mais aussi de Farinelli, le castrat du XVIIIe siècle.


Dans le spectacle et dans l’histoire de Jean-Baptiste, Wayn Traub désire, comme il l’écrit lui-même, relier divers personnages : Antonin Artaud avec Jacques Brel, Joseph Beuys avec Bono, Peter Brook avec Serge Gainsbourg, Marie Madeleine avec Édith Piaf et la Sainte Vierge avec Madonna.

concept, chorégraphie, mise en scène Wayn Traub
scénario & texte Wayn Traub & Simonne Moesen
texte anglais Simonne Moesen
musique Birdy Nam Nam & Wim De Wilde
arrangements Bob Porter & Wim De Wilde
réalisation Beethoven Academie & Birdy Nam Nam
chef d'orchestre Hervé Niquet
jeu Simonne Moesen, Wayn Traub, Paul Bandey
voix Jean-Benoît Ugeux & Anne-Marie Loop
scénographie Fredy Porras, Wayn Traub & Martin Baarda
costumes Vanessa Evrard, Wayn Traub & Ilse Vandenbussche
coproduction Het Toneelhuis (Anvers), Emilie Blezat (Sciapode-Paris), Théâtre de la Ville (Paris), Beethoven Academie (Malines), Festival Van Vlaanderen (Gand), KlaraFestival Van Vlaanderen (Bruxelles), SACD, SPEDIDAM
en collaboration avec Kaaitheater (Bruxelles) & NTGent (Gand)
présentation Klarafestival van Vlaanderen & Kaaitheater

LANGUAGE : Français Anglais