to come

Une chorégraphie particulièrement spirituelle sur… le sexe

La saison passée, le spectacle to come de la jeune chorégraphe danoise Mette Ingvartsen a connu un succès discret, et le bouche-à-oreille a mobilisé un public jeune et enthousiaste.

to come part de la constatation que la télévision, le cinéma, les magazines, etc. nous renvoient quotidiennement à des images de corps explicitement sexués.

Mette Ingvartsen, accompagnée de quatre danseurs, intègre cette donnée dans un spectacle désopilant, construit en trois parties.

Dans la première partie apparaissent cinq corps « emballés » dans des costumes bleus moulants. Les formes corporelles – visage inclus – de ces créatures sont camouflées au point de paraître asexuées. On peut à peine différencier les hommes des femmes. Elles simulent néanmoins une copulation collective, adoptant toutes sortes de poses « obscènes ». Elles examinent, sans excitation ni émotion, comment les parties du corps s’emboîtent et comment elles peuvent, le plus bizarrement possible, atteindre une fusion des corps.

Après avoir retiré leur costume dans la deuxième partie, trois filles et deux garçons apparaissent élégamment vêtus, à la mode des années quarante. Agglutinés les uns aux autres, ils exécutent un numéro de soupirs et de halètements, dirigés par l’orgasme d’un partenaire invisible dont ils entendent les bruits lascifs à travers leurs écouteurs.

Aux préliminaires bleus et à l’apogée orgasmique suit un dénouement de pur plaisir de la danse : les cinq danseurs se lancent dans un jive endiablé et ingénieusement chorégraphié, dans lequel leur nombre impair entraîne une configuration de couples qui varient en permanence.

Après la représentation, les artistes donneront une introduction au swing au foyer du Kaaitheater !