Jakob Lenz
La « mise en son » d’une obsession est probablement la meilleure définition de l’opéra Jakob Lenz du compositeur allemand Wolfgang Rihm (1952).
Le poète Jakob Lenz (1751-1792) était l’un des plus importants novateurs du théâtre du romantisme naissant avec Der Hofmeister (Le Précepteur) et Die Soldaten (Les Soldats). Au cours de sa vie, il se heurta violemment à l’autorité littéraire entre-temps sacro-sainte de Goethe. Son amour repoussé pour la dulcinée de Goethe, Friederike Brion, se transforma en obsession, révélant sa schizophrénie. Après avoir longtemps erré, Lenz trouva asile, pour quelque temps, chez le pasteur Johann Friedrich Oberlin par l’intermédiaire de Christoph Kaufmann. La famille soigna le poète, très malade, jusqu’à ce qu’il s’en aille de nouveau.
C’est ce séjour chez la famille Oberlin que Georg Büchner a longuement décrit dans sa nouvelle Lenz. Il s’y concentre principalement sur les états d’âme du poète. Cette « reconstruction psychiatrique » de Büchner inspire à son tour Wolfgang Rihm pour sa composition : de la musique passionnée qui touche le caractère de Lenz jusqu’au plus profond de son abîme.
Jakob Lenz (bariton) Hagen Matzeit
Oberlin (bas) Marek Gasztecki
Kaufmann (tenor) Lorenzo Carola
choeur CETC Teatro Colon Patricia Douce, Vanesa Tomas, Mónica Sardi, Cintia Velásquez, Norberto Marcos, Pol González
orchestre Beethoven Academiedirection musicale Alejo Perez
mise en scène Caroline Petrick
éclairage Alejandro Le Roux
costumes Marcelo Salvioli
production Muziektheater Transparant
coproduction Centro de Experimentación Teatro Colón (Buenos Aires), deSingel et Beethoven Academie