VIDEO: Faster Slower Future #4
Futures of Accelerationism
Malgré les crises majeures avec lesquelles le système capitaliste a récemment été aux prises, une alternative post-capitaliste semble plus que jamais impensable. Nous poursuivons notre course à un rythme toujours plus effréné. Ce que nous appelons « la gauche » s’essouffle à chercher des issues. Les nouveaux mouvements sociaux issus de la société civile militent toujours davantage pour un ralentissement. Face à cela, une pensée autour de l’accélération est apparue ces dernières années : pourquoi ne pas anéantir le capitalisme avec ses propres moyens ? Pourquoi ne pas mettre les bouchées doubles pour faire passer la société à un ordre différent ?
Durant un programme de deux jours, nous nous penchons sur cet antagonisme entre accélération et ralentissement, avec au cœur de la réflexion, la pensée d’un récent mouvement politico-philosophique : « l’accélérationnisme de gauche », une composante d’un courant philosophique (abstrait) plus vaste : « le réalisme spéculatif ». Nous donnons la parole aux partisans et aux opposants, mais plus que tout, nous sondons des propositions provocatrices pour repenser l’avenir.
Les invités principaux sont Nick Srnicek et Alex Williams, qui ont écrit ensemble Le Manifeste accéléré pour politique accélérationniste et – Inventing the Future : Postcapitalism and a World Without Work (Inventer l’avenir : post-capitalisme et un monde sans travail).
SATURDAY 22/10
19:00 – Benjamin Noys: Futures of Accelerationism
The debate about accelerationism has been violent and vituperative. Here I want to consider the battle over the notion of the future. Accelerationism, in its various forms, has often claimed a monopoly on the future. The argument is that only by engaging with capitalist forms of technology and abstraction can we envisage a future beyond capitalism. Neoliberal capitalism only provides more of the same, while accelerationism can force a new future into being or even invent the future. Here I want to consider various alternative futures, which are, at least, reactionary, if not fascist. My suggestion is accelerationism does not have a monopoly on the future and needs to consider how these reactionary futures engage certain forms of technology and abstraction to malign ends. Rather than continuing a polemic with accelerationism, one that has exhausted its novelty, the battle being fought here, tonight, is a battle to think the present as a warzone in which our future is at stake.
• Benjamin Noys is Professor of Critical Theory at the University of Chichester. He is the author of Georges Bataille: A Critical Introduction (2000), The Culture of Death (2005), The Persistence of the Negative: A Critique of Contemporary Theory (2010), Malign Velocities: Accelerationism & Capitalism (2014), and editor of Communization and Its Discontents (2011). He is currently writing Uncanny Life, a critical discussion of the problems of the vital and vitalism in contemporary theory.