traduire ou ne pas traduire ?
Un monde où tout est traduit représenterait-il un idéal ? Quelles sont les complexités d'un environnement urbain multilingue comme Bruxelles ? Que pouvons-nous apprendre des pratiques des traductrices et traducteurs littéraires, des créatrices et créateurs de théâtre, des artistes de la parole... ?
Dans ce troisième rendez-vous de la série "Les Merveilles du multilinguisme", nous évoquerons ensemble les politiques de traduction. Car il n’y a pas que des raisons artistiques qui président au choix des langues dans lesquelles un texte est pensé, traduit et communiqué : des motifs politiques (culturels) et économiques peuvent également y jouer un rôle considérable. Dans le champ culturel, la traduction est approchée de manière de plus en plus créative et souple. Mais dans quelle mesure l'environnement culturel multilingue est-il fidèle, complet et... linguistique ? Est-ce que nous avons vraiment tout à gagner si tout est bien traduit ? Et comment continuer à penser accessibilité dès qu’on s'éloigne de l'idéal de tout traduire ?
Les soirées "Les Merveilles du multilinguisme" sont en soi une négociation dans ce domaine. Nous ne traduisons pas tout ce qui s’y dit, mais nous veillons à l'équilibre et à la volonté des membres du public de s'entraider. Chaque fois, nous partons d'un thème pour entrer en dialogue les uns avec les autres. De courtes interventions alimentent les conversations, individuelles ou de groupe.
Pour ce troisième rendez-vous, nous écouterons Rokus Hofstede, le traducteur néerlandais de “Les Années” d'Annie Ernaux, entre autres, et son point de vue sur ce qui doit ou ne doit pas être traduit. Les rédacteurs du magazine des arts du spectacle Etcetera apporteront des points de discussion issus de leur dernier numéro consacré au multilinguisme. Et le rappeur, slameur, créateur de théâtre et acteur Armin Mola proposera également son point de vue. La soirée sera animée par Fatima-Zohra Ait El Maâti.
à propos de la série
Au printemps 2021, l'écrivain Sulaiman Addonia et les créateurs de théâtre Ahilan Ratnamohan et Rabina Miya avaient organisé un premier rendez-vous inspiré par le livre d'Addonia "Le silence est ma langue natale" : l’occasion d’entendre et recueillir des histoires particulières sur l'impact de la migration, l'apprentissage de nouvelles langues, l'oubli ou la perte d'autres langues, le privilège de la maîtrise des langues.....
De nombreux membres du public, artistes, enseignants, élèves et parents ont eu l’envie de poursuivre cette démarche. C'est pourquoi Passa Porta et le Kaaitheater ont décidé de proposer une série directement inspirée par les réflexions émanant du public. Au début de l'année, lors d'une session "open space", nous avons créé un agenda de questions pertinentes pour le public (la session précédente portait sur la signification actuelle du concept de "langue maternelle", par exemple).
communauté
Passa Porta et le Kaaitheater construisent une communauté autour d'un intérêt commun. Entre les soirées, les échanges peuvent se poursuivre via un blog interactif. Il suffit de vous y inscrire pour recevoir une invitation. Bon à savoir : il n'est pas nécessaire de participer à l'ensemble de la série, tout le monde est le·la bienvenu·e, soirée par soirée.
organisation Passa Porta & Kaaitheater
€ 10/7/4