Niemandszeit

La chorégraphie comme pratique sociale

En 1998, Thomas Plischke achevait ses études à PARTS avec un solo de danse et Kattrin Deufert rédigeait sa thèse de doctorat à l’Université Libre de Berlin. Depuis lors, ils enseignent sous le nom deufert&plischke dans des écoles supérieures, entre autres à PARTS, et accompagnent de nombreux étudiants dans leur travail de fin d’études. Dans Niemandszeit, ils inversent les rôles : ils confient leur travail de fin d’études à leurs étudiants, non pas afin qu’ils en produisent une reconstitution, mais pour devenir étudiants de leur propre création, avec leurs étudiants comme mentors, et eux-mêmes comme performeurs.

Les étudiants ont retravaillé le solo et le texte avec des expériences et des souvenirs personnels des années 1998-2014, une époque tumultueuse pendant laquelle la guerre en Irak, les attentats du 11 septembre, la crise financière, le Printemps arabe, Facebook, Google et la NSA ont dominé l’information. Les étudiants ont écrit un nouveau solo et un nouveau texte que deufert&plischke interprètent à présent, avec le public.

Plusieurs éléments cadrent dans la stratégie artistique de deufert&plischke : ils suppriment l’ego artistique et font écrire leur œuvre de façon collective. Chorégraphier devient ainsi une pratique sociale, non pas dirigée par des principes esthétiques, mais par des notions existentielles et philosophiques, comme la guerre et la paix ou la liberté et la vérité.

• L’œuvre de deufert&plischke est présentée dans des théâtres, des musées et d’autres lieux. En 2010, les Kaaistudio’s ont accueilli une performance de danse extraite de leur série Anarchiv.

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