Niks of Niks

Trois petits cerfs

Dans la série « condensation » de textes classiques, Jan Decorte écrit un nouveau chapitre : Niks of niks, une adaptation très libre de la comédie romantique de Shakespeare Much ado about nothing, le plus souvent traduite par « beaucoup de bruit pour rien ».
  
Decorte a considéré cette comédie sur la futilité du comportement humain comme une suite logique à son spectacle à succès Wintervögelchen (2008). Cette fois à nouveau, l’un des personnages semble mourir, mais réapparaît parmi les vivants à la fin du spectacle. Les deux couples d’amoureux autour desquels toute l’histoire tourne sont de jeunes gens à qui la fortune et le bonheur sont assurés dès le berceau et qui passent leur temps à se faire enrager les uns les autres. Ennui et insouciance sont les atouts d’une vie dans laquelle tout est possible et permis.
  
Niks of niks traite de la petitesse et de la bêtise des gens, que nous ne reconnaissons que trop bien aujourd’hui. Mais dans cette comédie insolente, la compassion finit par adoucir la critique : l’histoire finit par des noces. L’affiche du spectacle montre trois petits cerfs qui nous tournent le dos. Nous fixons leurs croupes duveteuses : ce sont donc des « trous de cul », mais ils restent des bambis qui nous attendrissent malgré tout.

• Ne jamais changer une équipe gagnante ! Toute la distribution de Wintervögelchen se retrouve au complet dans Niks of Niks, à savoir Waas Gramser, Kris Van Trier (de la Compagnie Marius), Herwig Ilegems et bien entendu Sigrid Vinks et Jan Decorte en personne. Comme d’habitude, chacun interprète plusieurs rôles et passe, grâce à une formidable flexibilité, d’un personnage à l’autre en un clin d’œil.