K, a Society

Le monde de Kafka

Dans K, a Society, dix installations sont réunies en un même lieu. Le seul personnage vivant est un guide qui mène le public d’un endroit à l’autre. K, a society montre des facettes d’une société qui ressemble à la nôtre : une série d’images dans lesquelles les « tendances » de notre monde sont « traduites », agrandies, ou remontées à la surface. Il s’agit de représentations de personnages que nous (re)connaissons de la réalité. Des personnages qui correspondent à ceux que l’on a pu rencontrer dans les œuvres précédentes de Kris Verdonck. Sur un mur, l’on aperçoit tout une assemblée qui nous observe et se moque de nous ; plus loin, l’on expérimente une chute lente et tranquille du toit d’un gratte-ciel ; l’on voit un homme d’affaires dans l’eau qui s’accroche à son attaché-case pour ne pas se noyer ; des créatures aux allures royales chantent des arias wagnériens qui célèbrent leur propre déclin ; l’on assiste à un intense feu d’artifice intérieur…

Le titre du spectacle fait référence à l’œuvre de l’auteur praguois Franz Kafka, la source d’inspiration principale du projet. Il n’est pas tant question des personnages ou des histoires de Kafka que de son « souffle », de son univers : une forteresse fermée et incompréhensible, un écheveau inextricable, une existence répondant à la logique implacable d’un cauchemar. Une société d’une inquiétante étrangeté dans laquelle l’être humain demeure toujours dans l’incertitude de ce qui va se passer. Une société comme un mauvais rêve dont on ne sait jamais quand, comment ou même si l’on va s’en réveiller.