Journey Home

Une danse polyphonique, virtuose et teintée d’humour

Enfants, ils dansaient déjà à l’académie de danse à Banska Bystrica en Slovaquie. Plus tard, ils partent pour Bruxelles et rejoignent Rosas, Ultima Vez, Akram Khan et d’autres compagnies prestigieuses. En 2006, ils fondent la compagnie Les SlovaKs. En 2007, ils font sensation lors de notre Longue Nuit de la Danse. En 2008, nous présentons leur première production, Opening Night.

Les SlovaKs proposent une danse énergique, « néo-traditionnelle », dont le point de départ est une danse vivante et libre. En dansant sans règles, ils découvrent les règles incontournables permettant de donner une place à la singularité de chacun au sein du groupe, ce qui le renforce et donne lieu à une ligne directrice simple : le danseur peut faire ce qu’il veut, il ne faut pas qu’il rencontre d’entrave dans le cadre de la danse. Il n’y a ni règles ni restrictions, voilà pourquoi ils ont baptisé leur danse : Open Dancing.

Open Dancing mène rapidement à Full Dancing, lorsque Les SlovaKs intègrent la différence entre danser pour eux et danser pour un public. Ils opèrent alors une fusion entre le rôle du spectateur et celui de participant. Full Dancing implique que l’on sait à tous moments ce que font les autres danseurs, ce qui permet de trouver sa propre place entre les autres danseurs et le public. Les SlovaKs pratiquent une danse polyphonique, expressive, émotionnelle, virtuose, teintée d’humour et de références à leur histoire personnelle et leur culture d’origine.

Dans Opening Night (2007), Les SlovaKs jouent avec les paradoxes entre abstrait et concret, hasard et préméditation, plaisir et ennui, allumé et éteint, danse et non danse, ensemble et face à face, intérieur et extérieur.

Dans Journey Home ils font appel à un narrateur, des personnages, la tradition et des éléments de jeu pour créer une structure narrative. L’ensemble se compose de différentes petites pièces et histoires, qui ont chacune un début, un milieu et une fin, un style et une atmosphère spécifiques. Le tout s’inspire clairement des films de Charlie Chaplin et de Laurel & Hardy. Journey Home s’articule autour de chacun des six performeurs (cinq danseurs et un musicien) comme s’ils étaient des personnages de leur propre film. Pour ce type de structure, ils ont puisé leur inspiration dans la tradition slovaque, où une soirée dansante est un puzzle de différentes danses originaires de diverses régions du pays.

La musique est un élément essentiel des spectacles des SlovaKs. Les références contenues dans la danse se traduisent dans une bande sonore puissante. Pour cela, ils font à nouveau appel au musicien et compositeur Simon Thierrée. Ce dernier prend derechef pour point de départ une rencontre choc entre folk et modernisme. Il a enregistré de la musique à l’avance, avec un petit orchestre de chambre se composant à la fois d’instruments classiques et modernes (percussion, guitare électrique, chant folk et pop, accordéon). Sur scène, musique enregistrée et musique en direct s’alternent. La danse se crée parallèlement à la musique.