Works by 3/1
Le principe démocratique de la danse contemporaine
Bien que toute la carrière du chorégraphe et danseur français actif à Bruxelles, Jean Luc Ducourt, se soit cantonnée dans le domaine de la danse contemporaine, il a toujours été fasciné par l’esthétique et le vocabulaire gestuel rigoureusement codifié du ballet classique. En 2002, il a réalisé un projet de recherche avec quelques danseuses classiques du Bayerische Staatsballett à Munich. En juillet 2008, au Szene Festival de Salzbourg, a eu lieu la première de Works by 3/1, le stade final d’une recherche dont quelques avant-premières ont pu être vues, e.a. aux Kaaistudio’s en juin 2008.
La distribution de Works by 3/1 se compose d’un trio de danseurs de formation classique et d’une danseuse classique faisant office de contrepoint féminin. Dans ce spectacle, Ducourt dresse une sorte d’anatomie du vocabulaire gestuel classique, un idiome qu’il désire « contaminer » par les qualités abstraites et architecturales de la danse moderne. Il n’y a pas que la quête de la perfection qui l’attire dans la danse classique, les tentatives constantes de « combler » d’expressivité l’arsenal de pas formels le fascinent tout autant. Ducourt veut toutefois mettre la pensée hiérarchique du ballet classique en regard du principe démocratique de la danse contemporaine, qui accorde autant de valeur à chaque pas. Les haut-parleurs diffusent la formidable transcription pour piano de Liszt de la Sixième Symphonie (la Pastorale) de Beethoven, interprétée par Glenn Gould.
Après la première, l’été passé à Salzbourg, Helmut Ploebst a élogieusement qualifié Works by 3/1 de « composition brillante, dansée avec perfection, une œuvre quasi iconique ».
concept, choreography & lights Jean Luc Ducourt | music Liszt | with Christophe Carpentier, Ashley Chen, Rob Fordeyn, Anne-Linn Akselsen | co-production Kaaitheater, Charleroi-Danses, Szene Salzburg, Impulstanz Wien
En cause d'une blessure, la danseuse Aneta Zbrzezniak est remplacée par Anne-Linn Akselsen.