Empire (Art & Politics)

L’État en tant qu’œuvre d’art

Ne pas laisser à Walt Disney le monopole du divertissement. Tel est le mot d’ordre du collectif franco-autrichien Superamas. Leur théâtre est en même temps léger et complexe. Utilisant le plaisir, l'humour et la séduction, il propose néanmoins une critique radicale de notre réalité médiatique, sociale et politique.

Empire (Art & Politics) commence par une reconstitution fictionnelle d’une bataille napoléonienne,. La bataille d'Aspern/Essling qui se déroula près de Vienne en 1809 comporte, selon Superamas, toutes les contradictions de la modernité : les deux belligérants – les Français et les Autrichiens – revendiquent la victoire. La victoire ne se gagne déjà plus sur le champ de bataille, mais dans l'opinion public grâce à la propagande! Et c'est bien là le sujet d'Empire (Art & Politics) : l'art qu'a développé l'occident capitaliste pour donner à voir et à comprendre la réalité politique.

Comment représenter l'Etat? Conscient de l'impossibilité à représenter ce « réel », Superamas s'emploie pourtant avec succès à pointer sa puissance, sa fondation, son fonctionnement, sa propagande, mais aussi sa violence, son terrorisme, sa soif de pouvoir, son traitement des étrangers, sa nécessité d'être reproduit, et sa mort.