Intra-Muros [IM Pasolini]

Une ode à Pasolini, autour de la politique, l’utopie, le pouvoir, le sexe, la vie et la mort

Le compositeur Eric Sleichim et l’auteur Peter Verhelst unissent leurs forces pour la création d’une ode musicale et théâtrale au poète, cinéaste et auteur italien Pier Paolo Pasolini, assistés de deux comédiens, d’un contre-ténor, d’un quatuor vocal, d’un quatuor à cordes et de technologie électronique.

Intra-Muros nous montre Pasolini mettant en scène son dernier film. Il tient un monologue, dans lequel il expose ses réflexions sur la politique, la violence, le pouvoir, l’utopie, l’arbitraire, le sexe, la vie et la mort. Sa mère l’écoute et commente ses propos. Parfois, elle semble possédée par un autre personnage qui décrit compulsivement des scènes érotiques. Mais il y a surtout le réconfort d’une voix angélique, celle du frère de Pasolini, mort jeune. Peut-être que ceci n’est pas le dernier film de Pasolini mais la mise en scène de sa propre mort ?

Certains éléments rappellent Salò, o le 120 giornate di Sodoma, le film difficilement soutenable dans lequel Pasolini brosse un tableau au vitriol du fascisme. De même que dans les films de Pasolini, la musique occupe une place importante dans ce spectacle. Huit jeunes musiciens, qui incarnent les enfants d’intellectuels de gauche subissant la vengeance du fascisme, ne font qu’un avec leur instrument au point de donner l’impression que la musique résonne de l’intérieur de leur corps.