Play with repeats
Lors du Komediefestival 2004 la compagnie de théâtre bruxelloise Tristero a présenté le feuilleton au vitriol et unique en son genre Abigail’s Party de l’auteur et cinéaste britannique Mike Leigh. Cette fois-ci Tristero propose Play with repeats de Martin Crimp, l’un des auteurs contemporains les plus subtils et perspicaces – et à nouveau britannique. Les pièces de Crimp décrivent notre monde turbulent sans concession mais avec humour.
« Si seulement je pouvais remonter le cours du temps ! Si je pouvais recommencer ma vie en sachant ce que je sais aujourd’hui. » Chacun en rêve de temps à autre. Tony aussi. À la veille de son quarantième anniversaire, Tony fait le bilan de son existence. Il estime que sa carrière et sa vie amoureuse sont ratées. Pour remédier à cet échec, il frappe le même soir à la porte d’un marabout africain, auquel il demande de l’aider à remonter le cours du temps et à recommencer tous les moments cruciaux de son existence. Une seconde chance offre-t-elle toujours une garantie de succès ?
Martin Crimp s’inscrit dans la tradition des auteurs britanniques tels que Coward, Orton et surtout Pinter : les personnages sont issus de la classe moyenne, les intrigues ont une logique intérieure, les dialogues sont ingénieusement construits. Ce sont des pièces bien ficelées. Les pièces qu’il a écrites jusqu’en 1993 témoignent d’une unité dramaturgique, d’une cohérence thématique et stylistique auxquelles il déroge avec la publication de Attempts on her life (Atteintes à sa vie). À partir de là il veut emprunter un autre chemin à la recherche de ce qu’il appelle “la dissolution de la forme dramatique”.
Tristero : « D’après nous Crimp fait partie des meilleurs auteurs dramatiques contemporains. Dans tous ses textes il parvient à relater le monde dans lequel nous vivons de manière critique mais nuancée. Nous pouvons parfaitement nous identifier à sa façon de combiner l’humour et le pessimisme pour placer le spectateur face à des questions pleines de sens. Sa dramaturgie est résolument contemporaine : le matérialisme, le déclin social, le manque d’idéalisme et de valeurs morales sont quelques-uns des thèmes qu’il aborde dans son œuvre. Sa fantaisie et son écriture nous stimulent et son œuvre nous porte à le considérer comme un “frère spirituel” dans notre quête du comment et du pourquoi faire du théâtre. Nous partageons sa prédilection pour l’imprévisible et apprécions ses commentaires sur la fonction de la culture, ses expérimentations théâtrales et son ironie sur la question. Nous sommes donc décidés à ne pas nous tenir à une seule pièce du répertoire de Crimp. »
texte Martin Crimp
traduction néerlandaise Tristero
de et avec Kristien De Proost, Youri Dirkx, Iris Van Cauwenbergh, Peter Vandenbempt, Frederik Huys
coach Johan Dehollander
décor Emma Denis
costumes Nancy Van de Gucht
éclairage Ruud Gielens
responsable de la production Eva Wilsens
technique Bart Luypaert
photos presse Herman Sorgeloos
concept promo Willem De Geyndt, Paul Popelier
photo promo Diego Franssens
production Tristero
en collaboration avec le Kaaitheater
avec le soutien de la Communauté flamande, administration Culture