Heliogabal

Il y a deux ans, Peter Vermeersch, la force motrice de l’étonnant big band Flat Earth Society et de bien d’autres groupes et projets, a composé la musique de l’opéra Heliogabal d’après un libretto du jeune écrivain berlinois Thomas Jonigk. La première de cette coproduction du Toneelhuis et de la Rurh Triennale (sous la direction de Gerard Mortier) a eu lieu le 8 mai 2003 au Gebläse Halle à Duisburg. Cette saison Peter Vermeersch et son compagnon de route Josse De Pauw reprennent le spectacle dans une version concertante. Josse De Pauw assure la mise en scène.

Jonick s’est inspiré de la figure d’Heliogabalus, empereur-enfant romain. Au même titre que Michael Jackson, autrefois l’idole de millions de fans, Heliogabalus, alors âgé de quatorze ans, conquiert le cœur des Romains. Mais il devient rapidement l’ennemi public numéro un. On l’accuse de blasphème, de provocation, d’arrogance, de trahison politique, de corruption, d’abus sexuels, de prostitution et d’homosexualité. Dans son texte, Jonigk parle des masses et du pouvoir, de l’hystérie, de l’amour et du narcissisme, de la folie et de la célébrité.