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SONGING WITH OUR ANCESTORS: HYDROFEMINISMS

Marialena Marouda, The Oceanographies Institute, Alexis Pauline Gumbs & Daniela Bershan

Vidéo
24.03.22

 

More-Than-Human Encounters | Hydrofeminisms from Kaaitheater on Vimeo.

 

L'océan est riche de nombreuses histoires sur la relation entre l'humain et le plus qu'humain. L'un de ces récits concerne les anciens ancêtres océaniques de nos masses d'eau (humaines)actuelles. Des traces de bon nombre de ces ancêtres comme l'amibe ou la méduse, sont en effet encore décelables dans le corps humain.

Cette dernière session de Series of More-Than-Human Encounters était entièrement dédiée aux histoires sur l'océan en relation avec l'hydroféminisme. Cette forme de féminisme est particulièrement sensible aux êtres aquatiques et à la manière dont nous pouvons témoigner notre solidarité à leur égard. Elle s'inspire également de la musique et de la pratique du chant - songings -, qu'elle considère comme un moyen de création d’une communauté inter-espèces, ainsi que de résistance. Elle propose donc de se joindre à ces ancêtres dans des pratiques d'écriture, de chants et de narration. Elle considère leur écoute comme essentielle pour trouver - et guérir - notre (nos) voix plus qu'humaine(s) en ces temps de montée des eaux.  

Avec Marialena Marouda et l'Institut des Océanographies (TOI), Alexis Pauline Gumbs, poète et universitaire queer et féministe noire, et Peggy Pierrot, autrice, dj radio et éducatrice.

Accueil par Goedele Nuyttens (Crosstalks)
Marialena Marouda & Charlie Usher : Songings avec l'Institut des Océanographies
Conférence d'Alexis Pauline Gumbs (via zoom)
Conversation avec Alexis Pauline Gumbs et Daniela Bershan
Questions-réponses avec le public

• Marialena Marouda (née en 1982 à Athènes) travaille aux intersections entre la performance, l'art sonore et la poésie orale. Elle a étudié la philosophie et les arts visuels à l'Université de Columbia à New York, USA, et a poursuivi ses études à l'Institut d'études théâtrales appliquées de l'Université de Giessen, en Allemagne. En mai 2018, elle a initié The Oceanographies Institute (TOI), dans le cadre de ses recherches au programme d'Etudes avancées en performance et scénographie (a.pass) à Bruxelles.
TOI se concentre essentiellement sur la relation entre deux masses d'eau : celles du corps humain et des océans. Il accorde une attention particulière aux rencontres affectives et sensuelles entre ces deux corps. L'Institut explore donc les relations des mains à la boue, des oreilles aux vagues déferlantes, des pieds à la sensation de couler, plutôt que l'océan "en soi", comme dénué de la présence humaine. Il recueille, analyse et remet en scène les histoires personnelles des gens sur leurs rencontres avec l’océan. Le compositeur Charlie Usher et la créatrice de performances Elpida Orfanidou ont rejoint le TOI en 2019, où leurs pratiques de création de chansons et de voix, s’invitent dans le travail de l'institut. 

• Charlie Usher  (BE/ANG) est un compositeur vivant à Bruxelles, qui travaille avec des échantillons culturels de type "cœur sur la manche", des installations de haut-parleurs rotatifs et faits main, des instruments vivants et des structures temporelles horizontales. Ses œuvres ont été jouées et installées au Beursschouwburg de Bruxelles, au Lincoln Center de New York, au South Bank Centre de Londres, à Oscillation/Q-02 de Bruxelles, à MaerzMusik/Haus der Berliner Festspiele, à ImPulsTanz/Burgtheater im Kasino de Vienne, au Festival international du film de Rotterdam, à la Galerie DuflonRacz de Bruxelles, à STUK de Louvain, et ont fait l'objet de plusieurs tournées aux États-Unis et au Royaume-Uni, avec de multiples diffusions à la radio de la BBC. Avec Marialena Marouda et Elpida Orfanidou, il participe à l'Institut des Océanographies, un organisme de recherche travaillant sur les relations homme-océan.

• La pratique d'écriture hybride d'Alexis Pauline Gumbs s'inspire tant de la poésie, que des théories et des théoriciennes féministes noires. L’océan, tant que site de traumatisme et de guérison, occupe une place centrale dans son travail. Abordant l'horreur du Passage du milieu et la manière dont il l'a marquée, elle et ses ancêtres humains, elle se tourne vers la musique dub où elle trouve une source d’inspiration et de résistance. Son écriture se meut en moyen d'écoute - et de création de rythmes - qui lui permet de dialoguer avec ses ancêtres, humains et océaniques. Elle tend ainsi vers une identification aux mammifères marins qui va au-delà de la dénomination scientifique (de leur espèce, ou genre) et vers une baleine, ou un dauphin ou encore un phoque en devenir. Les mammifères marins savent après tout comment survivre sous l'eau, comment collaborer et comment (dés)apprendre de façons qui devraient inspirer les sociétés humaines et les équiper pour un avenir liquide.