The Ballad of Erol Klof

Hommes sauvages

Pour la nouvelle production de Zita Swoon Group, le chanteur du groupe Stef Kamil Carlens s’inspire du folklore et des rituels. Sur sa table de travail traîne, entre autres, le livre Wilder Mann ou la figure du sauvage dans lequel le photographe français Charles Fréger présente de magnifiques créatures issues de traditions folkloriques européennes – et la fascination humaine pour la nature, l’aspect originel et sauvage qu’ils expriment.

À l’instar de Nothing that is Everything – l’hommage du groupe Zita Swoon au dadaïsme – Carlens cherche des points d’ancrage dans l’art moderne du début du XX^e siècle. Il est fasciné par les paradoxes apparents entre l’ambition moderniste de dominer la nature et le lien intime que bon nombre de « modernes » entretiennent avec la nature et le folklore qu’ils chérissent. Ainsi, le chorégraphe Rudolf von Laban, l’un des fondateurs de la danse moderne, a écumé l’empire austro-hongrois pour y observer les danses folkloriques. Ou l’Allemande Mary Wigman incarnant une femme possédée dans sa mystérieuse Hexentanz (danse de la sorcière), qui entretient un lien direct avec les « hommes sauvages » de Fréger. The Ballad of Erol Klof est à nouveau un mélange de danse, de musique, de jeux de mots, de costumes et de masques. Bienvenue dans le monde merveilleux de Zita Swoon.