Me and Stalin
À la mort de Staline
La danseuse, chorégraphe et musicienne géorgienne Nadia Tsulukidze reste fascinée par Staline. « Quand ma grand-mère m’a avoué avoir pleuré à la mort de Staline, j’étais choquée, parce qu’elle avait terriblement souffert sous sa dictature », raconte Tsulukidze. « Ma grand-mère n’était ni religieuse ni communiste, pourtant elle a pleuré à la mort de Staline, même si elle ne comprenait pas pourquoi. Des années plus tard, j’ai vu des images des funérailles de Staline filmées par son cinéaste favori Mikheil Chiaureli, et je me suis surprise à pleurer. Moi non plus, je ne comprends pas pourquoi. »
Tsulukidze s’est penchée sur Staline, l’homme, le personnage historique, l’œuvre d’art totale intitulée URSS. Elle marie des images d’une caméra en direct, des images de Mikheil Chiaureli du documentaire The Great Farewell, et de l’histoire de sa famille sous l’ère soviétique et dans la Géorgie d’aujourd’hui. Stef van Alsenoy assure le paysage sonore. Dirk Verstockt a co-écrit et mis en scène. Tsulukidze pose la question : l’artiste se révèle-t-il aussi un être totalitaire ?
• Nadia Tsulukidze (°1976) a étudié la musique au conservatoire Mikeladze à Tbilissi. Ensuite, elle a suivi une formation de danse à l’école Eurythmy à Stuttgart, en Allemagne. Elle a achevé ses études à DasArt à Amsterdam avec la pièce de théâtre documentaire Ready for Love or Seven Fragments of Identity. En 2004, elle a fondé en Géorgie le groupe de performance multimédia, Khinkali Juice.
concept and performance Nadia Tsulukidze | direction and dramaturgy advice Dirk Verstockt | soundscape Stef van Alsenoy
a House on Fire co-production; with the support of the culture program of the European Union