Sarajevo

Ville symbole

« Dans cette ville, il y a de braves et bonnes gens, de belles femmes, des enfants innocents. Des animaux que la vie réjouit, des papillons qui se posent sur les pierres du cimetière turc. Pourtant, la guerre a commencé ici, un monde a été anéanti, et Sarajevo est encore debout. Ce ne devrait pas être une ville, mais un monument, le mausolée d’une mémoire épouvantable pour chacun. » - Joseph Roth

1993 : l’ex-Yougoslavie se décompose. Sarajevo est une ville occupée. Là où chrétiens et musulmans vivaient autrefois en paix, la guerre fait à présent rage. Le rêve d’une société multiculturelle durable a volé en éclats. L’Europe assiste les bras croisés à ce spectacle désolant.

1993 : de l’autre côté de l’Atlantique, à New York, cinq personnages se rencontrent. L’un d’entre eux revient tout juste de Sarajevo, mais pour les quatre autres aussi, cette ville symbole devient le critère de leurs propres questionnements, leurs attentes et leurs ambitions. Que peuvent-ils faire ? Que doivent-ils faire ? Comment gérer leur propre impuissance face à la souffrance que d’autres endurent ? Leurs questions sont aussi les nôtres. Elles ne l’étaient pas qu’hier, elles le sont aujourd’hui encore.

En matière d’écriture, Rudi Meulemans s’aventure sur de nouveaux sentiers avec Sarajevo. Si ses textes précédents étaient surtout composés de monologues, il opte à présent pour le dialogue. Sarajevo consiste en une suite de scènes courtes, dans lesquelles les cinq personnages cherchent, à travers le dialogue, des solutions à leurs problèmes concrets, rationnels, éthiques et politiques.