Swing

Dans Swing, l’auteur et metteur en scène Rudi Meulemans dirige trois acteurs du noyau dur du collectif De Parade : Tom de Hoog, Hilde Wils et Johan Heestermans, qui nous racontent l’histoire de l’ère du swing, les années 30 et 40 aux États-Unis.

Le point de départ est le jazz de cette époque, qui évolue lentement d’une musique de danse essentiellement populaire, jouée par des big bands, vers la variante plus « réservée » qu’est le be-bop. Dans leur conquête du grand public, les musiciens de swing, tous noirs, sont constamment freinés par les innombrables réglementations de la discrimination raciale en cours, souvent accompagnées d’actes de violence. Le swing et la lutte contre le racisme sont intimement liés.

Ces deux thèmes capitaux sont abordés par les trois narrateurs, qui ne sont ni musiciens, ni noirs. Deux d’entre eux sont inspirés de personnages réels : John Hammond, l’héritier d’une famille d’entrepreneurs blancs, richissimes, qui a investi sa fortune dans l’organisation de concerts et la production de disques de la musique afro-américaine, et Elizabeth Hardwick, une romancière et essayiste new-yorkaise qui a pris fait et cause pour les noirs opprimés. Le troisième personnage, celui du jeune new-yorkais homosexuel et chômeur, est fictif. Ce dernier collectionne des disques et nous initie à la musique de ses idoles : Duke Ellington, Louis Armstrong, Count Basie, Billie Holiday…