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Spoiled spring: There are no more seasons

danse
performance
24—25.04.2014

Un Sacre « pauvre » et humoristique

Pour célébrer les cent ans du Sacre du Printemps, nous avons passé commande de cette œuvre grandiose à l’artiste franco-bruxellois Gaëtan Bulourde. Il resitue le ballet de Stravinsky dans son époque et s’interroge sur la résonance qu’il pourrait avoir aujourd’hui. « Au début du XXe siècle », explique Bulourde, « on voit en Europe le modernisme scientifique, et le rationalisme qui va de pair, triompher de la religion. Mais le progrès de la science ne parvient pas à faire disparaître le désir culturel du sacré. C’est ce sacré éternel que Stravinsky, Roerich et Nijinski ont porté à la scène. Stravinsky revient aux sources païennes, non pas pour retourner vers un passé lointain, son œuvre est au contraire d’une modernité radicale, aux antipodes de toute nostalgie. On retrouve cette expression plus libre, plus primitive, mais aussi plus brutale dans tous les domaines de l’art, tout au long du XXe siècle. Du dadaïsme au punk, du lettrisme à l’actionnisme viennois… »

Avec des instruments de fortune en carton et autres matériaux de récupération, Bulourde tente d’interpréter le plus fidèlement possible la musique originale du Sacre du Printemps. Le résultat en est une version pauvre et humoristique, une désacralisation radicale de cette pièce magistrale. Le livret est un collage de textes qui commentent le livret ou la musique d’origine et le contexte dans lequel le ballet a vu le jour en 1913. Pour la chorégraphie, il a opté pour des danses folkloriques et ethniques : la danse néerlandaise des sabots, la gumboot dance sud-africaine, la danse sévillane, des chorégraphies bollywoodiennes, la danse bulgare des récoltes, le Mbende Jerusema du Zimbabwe, etc. Cet assemblage de matériau musical, de texte et de danse est, selon Bulourde, l’écho du caractère cubiste de l’œuvre de Stravinsky.

• Gaëtan Bulourde est mathématicien et musicien de formation. Depuis 1998, il réalise des projets à la croisée de la danse, du théâtre, de l’art acoustique et de la performance. En tant que performeur, on a pu le voir, entre autres, dans des pièces de Meg Stuart, Xavier Le Roy, Maria-Clara Villa Lobos, Thomas Lehmen et Christian Rizzo. Lors de Burning Ice 5 (2012) nous avons présenté sa performance Robert Plant.

concept Gaëtan Bulourde | performed by Christophe Albertijn, Gaëtan Bulourde, Sara Manente | scenography Meryem Bayram | costumes Barbara Mavro Thalassis | lights Sylvie Garot | external eye Valerie Castan |  production VilLa Lobos | distribution Bold | co-production Kaaitheater, festival Uzes danse, Fabrik Potsdam | support Institut français de Berlin, Wallonie-Bruxelles International, Vlaamse Gemeenschap, Vlaamse Gemeenschapscommissie