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Disfigure Study

danse
02—04.02.2006

En 1991 la danseuse américaine Meg Stuart fait ses débuts en tant que chorégraphe avec Disfigure Study. Ce spectacle contenait d'emblée - jusque dans le titre - les éléments du vocabulaire de danse avec lequel Meg Stuart fait internationalement fureur : le corps fragmenté, défiguré, placé dans un décor proche des arts plastiques et de la performance.

« Je ne sais d'où me vient mon intérêt pour la défiguration », dit Meg Stuart dans une interview pour le festival Klapstuk en 2002. « Mais l'?uvre de Francis Bacon m'interpellait particulièrement, je regardais ses toiles, la façon dont il écartelait les corps en me demandant jusqu'où je pourrais aller dans cette démarche. Je me suis donc essayée à des esquisses. Je voulais montrer des parties de corps. Des fragments. Sans orientation, sans espace spécifique ni lumière adaptée. »

« Je voulais montrer un corps différent du corps centralisé que la danse montrait souvent à l'époque. Un corps qui veut évoquer une signification sans qu'il y ait signification. J'ai voulu démolir ce corps-là, le rendre fragile et vulnérable. Cependant, je ne m'intéressais pas uniquement à la malformation et à la décomposition, je voulais détruire le corps pour le laisser ensuite se reconstruire lui-même. Je montre un corps qui s'adapte, comme lorsqu'il se régénère après une grippe. »

« Je cherchais avant tout un vocabulaire pour m'exprimer par le biais de la danse. Je ne voulais plus continuer à cacher le corps ou à me cacher en tant que danseuse. Je ne voulais plus greffer d'histoires sur mon corps. Mais je voulais par contre montrer les histoires que le corps raconte lui-même, les histoires qui l'habitent. C'est d'ailleurs ce que je fais encore à ce jour, sauf que je crée plus de situations, de contextes. Dans Disfigure Study le corps définit un problème auquel il doit lui-même tenter de trouver une solution. Aujourd'hui les réponses viennent peut-être d'un autre média tel que la vidéo et j'ai plus tendance à laisser ces questions cheminer vers le public. Mais la trame de fond est restée la même. Poser des questions et formuler des problèmes. »


Disfigure Study était une production du Klapstuk 91 (Louvain) et le début de l'aventure belge de Meg Stuart. Après ce spectacle, elle a fondé la compagnie Damaged Goods avec laquelle elle s'est installée à Bruxelles trois ans plus tard. Disfigure Study était de nouveau à l'affiche en 1996 et en 2002, lors du Klapstuk #10 dont Alain Platel était le commissaire. Lors de ce festival Disfigure Study a été interprété par une nouvelle distribution et accompagné en public d'une nouvelle partition musicale.

chorégraphie Meg Stuart
interprétation Simone Aughterlony, Michael Rüegg & Sigal Zouk-Harder
interprétation initiale Francisco Camacho, Carlota Lagido et Meg Stuart (1991), également interprété par Florence Augendre, Fabian Galama et Meg Stuart / Christine De Smedt (1996) et Joséphine Evrard (2002)
musique en direct Hahn Rowe
concept éclairage Randy Warshaw
concept costumes Eva Goodman
costumes reprise 2002 Nathalie Douxfils
technique Britta Mayer
production Damaged Goods
production initiale Klapstuk 91 (Leuven), The Kitchen (New York), Streaks of Crimson (Brussel)
coproduction reprise 2002 Kunstencentrum STUK / Klapstuk #10 (Leuven)
remerciements Phebe Enfield, Allyson Green, Tine Van Aerschot, Bruno Verbergt