Si nous considérons les films réalisés à partir de situations et de perspectives minoritaires comme des prototypes de mondes possibles, nous pourrions alors nous demander comment vivre et pratiquer ces mondes en question. C'est-à-dire, comment s'éloigner de l'économie de la simple métaphore pour passer de l'art à un mode de vie émancipé, un lieu sans propriétaire. En parcourant l'un de mes textes récents, Vers un cinéma déparlant (Une hypothèse caraïbe), Olivier Marboeuf voudrais tenter d'imaginer les potentialités du cinéma minoritaire considéré comme une pratique d'hallucination collective qui, par la cacophonie, invente un de ces lieux innommables.