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Elena's Aria

danse
30.01—02.02.2013

Cinq femmes

Avec Fase (1982), Anne Teresa De Keersmaeker se propulse d'entrée de jeu sur le devant de la scène internationale. Un an plus tard, elle confirme sa renommée avec Rosas danst Rosas. La jeune chorégraphe démarre sa carrière sur les chapeaux de roue : tournées internationales, critiques dithyrambiques ! Dans Elena’s Aria (1984), la troisième production, la chorégraphe paraît évaluer son œuvre et partir en quête de l'orientation à donner à la suite.
  
Fase et Rosas danst Rosas sont des chorégraphies rigoureuses, quasi mathématiques, sur des partitions musicales impérieuses, même si dans Rosas danst Rosas De Keersmaeker laisse parfois transparaître un trait d'émotion. Dans Elena’s Aria, la musique passe au second plan, le silence fait partie intégrante de la composition, des images filmiques et des textes s'intègrent au spectacle, le vocabulaire gestuel et la composition se libèrent. Mais plus que tout : le spectacle vogue sur un flot d'émotions. Sur scène, cinq femmes sont aux prises avec l'amour et la haine, le désir et la douleur. Voilà ce qui fait d'Elena’s Aria un spectacle de danse particulièrement riche et profond.

« Bien avant The Song, Elena's Aria osait déjà la vulnérabilité d'une danse qui soit détachée de la musique. Moment passionnant, charnière d'une écriture en train d'élaborer les directions qui vont l'engager. « Il était question de retraite dans le silence et de quiétude, d'attente, de lenteur et d'absence, raconte Anne teresa De Keersmaeker, qui dit avoir eu conscience que le choix de ne pas engager de "partenariat" avec la musique était radical, puisqu'il conduisait à un silence crispé et à une profonde sensation d'absence. » Mais, ajoute-t-elle, « je pouvais observer indéfiniment le mouvement, et j'aimais la lenteur avec laquelle la musicalité émergeait du mouvement. [...] C'est au mouvement lui-même qu'il incombe de générer la musique. Cela impliquait d'extraire la musicalité du mouvement, et de porter la plus grande attention au détail. L'attitude avec laquelle nous dansons signifie que nous abordons chaque mouvement comme s'il devait donner naissance à une expression musicale. » »  - Entretien par Jean-Marc Adolphe - Mouvement n°66 novembre/décembre 2012

choreography Anne Teresa De Keersmaeker | danced by Anne Teresa De Keermaeker (30.01.13, 01 & 02.02.13)/Sue-Yeon Youn (31.01.13)/, Fumiyo Ikeda, Cynthia Loemij, Tale Dolven, Samantha Van Wissen (30.01.13, 01 & 02.02.2013)/Nadine Ganase (31.01.13)  | music Rinaldo di Capua, Georges Bizet, Gaetano Donizetti, Wolfgang Amadeus Mozart | production 1984 Rosas (Brussels), Schaamte vzw (Brussels), Klapstuk (Leuven), in collaboration with Festival van Vlaanderen