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Simple as ABC #7: DE STEM VAN VINGERS

théâtre
15—16.06.2023

Partant de leurs propres empreintes digitales, Thomas Bellinck et Said Reza Adib font un zoom arrière. Dans un monde où les dermatoglyphes incrustés dans la pulpe du bout d’un doigt déverrouillent les ordinateurs portables. Dans lequel les gouvernements revendiquent ces mêmes dermatoglyphes comme outil de mesure pour déterminer qui est autorisé à entrer sur tel ou tel territoire. 

À l'époque de la dynastie chinoise des Qin, les empreintes digitales ont d'abord été utilisées pour identifier les cambrioleur·euses et signer des documents. 2 000 ans plus tard, les Européen·nes ont érigé des empreintes digitales en technologie de surveillance de masse. Après la répression de la guerre d'indépendance de l'Inde en 1857, les fonctionnaires coloniaux britanniques ont ainsi eu recours à l'utilisation des empreintes digitales pour consolider rapidement et simplement leur emprise administrative. 

Dans un document de travail de 2015, la Commission européenne a appelé à la détention des demandeur·euses d'asile, des personnes qui franchissent les frontières de l'UE sans autorisation officielle et de celles qui refusent de donner leurs empreintes digitales. Elle parle de coercition pour obtenir les empreintes digitales et fait référence aux personnes contraintes de donner leurs empreintes digitales en tant que « personnes concernées", porteur·euses d'informations lisibles.
 
Avec le journaliste Said Reza Adib, Thomas Bellinck écrit un texte basé sur leurs recherches communes trainant des régimes frontaliers. En partant des minuscules rainures gravées dans les bouts de leurs doigts, ils font un zoom arrière. Dans un monde où les dermatoglyphes incrustés dans la pulpe du bout d’un doigt déverrouillent les ordinateurs portables. Un monde dans lequel les gouvernements réquisitionnent ces mêmes dermatoglyphes comme un outil de mesure pour déterminer qui peut entrer dans quel territoire. Un monde où votre empreinte digitale détermine si les frontières s'ouvrent pour vous ou restent fermées.  

• Thomas Bellinck est un artiste basé à Bruxelles dont la pratique documentaire s'étend au théâtre, aux installations, à la télévision, ... Il est surtout connu pour ses travaux sur la violence sanctionnée par l'État, les politiques de la mémoire et les inégalités de mobilité. De stem van de vingers est la septième étape de Simple as ABC, une série en constante évolution dans laquelle Bellinck étudie l'appareil du régime de mobilité de l'UE. 

• Said Reza Adib est un journaliste basé en Finlande. Reza s'est d'abord formé auprès de l'agence de presse iranienne et a suivi plusieurs cours sur les documentaires télévisés et radiophoniques en Afghanistan. Entre 2003 et 2009, il a travaillé comme journaliste et auteur de sujets pour plusieurs journaux et magazines afghans et iraniens. Ces dernières années, Reza a travaillé comme photographe indépendant et réalisateur de documentaires indépendants en Grèce et en Finlande, documentant la situation dans divers camps et abris. 

"Je ne veux pas vous parler, mais je veux que vous m'écoutiez". En tant que public, vous ressentez la même chose. Et ce n'est pas grave. Vous assistez à un spectacle de Thomas Bellinck non pas par plaisir, mais par devoir moral. – De Standaard

concept & text Said Reza Adib, Thomas Bellinck | decorbouw Kopspel & Jolan Moonen | dramaturgy by Said Reza Adib, Esther Severi | costumes by Rachid Laachir | lightdesign Janneke Donkersloot & Stef Stessel | production management & subtitles Marte Van Hassel | directed by Thomas Bellinck | directing internship Furkan Ak | scenography by Mirjam Pleines & Stef Stessel | performed by Musia Mwankumi, Jeroen Van der Ven | voice Said Reza Adib, Sajjad Hosseini & Fatima Mousavi | technique Arthur De Vuyst & Janneke Donkersloot | proofreading & translation Mahdieh Fahimi, Jodie Hruby & Sarah Van Camp | video Léna Iloo | business management Sandra Raes Oklobdzija | produced by ROBIN vzw | co-produced by Theater Antigone, ARSENAAL/LAZARUS, Münchner Kammerspiele & Spielart | with the support of Kaaitheater, De Vlaamse Overheid, KASK / School of Arts van de HoGent | thanks to Katia Arfara, Donald Berlanger, Javad Hosseini, Bart Moens, Bardia Mohammad, Gwen Sebus, Dimitri Stuyven, Willy Thomas

DURÉE : 100 min.
LANGUAGE : Néerlandais Anglais

€ 25/22/19*/16/10

25€
22€
19*€
16€
10€