Jeannot Kumbonyeki [CD]
Le Kombi
Un kombi est le minibus-taxi privé typique des rues de Kinshasa et de bien d’autres villes d’Afrique. C’est à peu près le seul moyen de transport collectif. Les Kinois y passent des heures le matin et le soir, entassés, en sueur, abandonnant leur destin aux mains de chauffeur risque-tout. Dans son premier solo, Jeannot Kumbonyeki prend ce kombi comme point de départ pour aborder la réalité quotidienne, les services publics et le statut de l’artiste dans son pays : la RDC.
« Nous tenons scrupuleusement nos sacs à l’œil, nous plaisantons, nous commentons la politique, la vie chère, et les filles en jupes moulantes. De l’une ou l’autre façon, nous avançons, malgré la politique et nos dirigeants. »
• Jeannot Kumbonyeki vit et travaille à Kinshasa. Il a dansé, entre autres, dans Kinshasa Electric d’Ula Sickle et dans more more more… futur, Sur les Traces de Dinozord de Faustin Linyekula.
direction, performance, video Jeannot Kumbonyeki | lighting design Jeannot Kumbonyeki assisted by Jean-Pierre Legout | outside eye Faustin Linyekula | production Studios Kabako/Virginie Dupray | co-production Institut français/Danse l'Afrique danse with the support of la Fondation Total.
Rochdi Belgasmi [TN]
Ouled Jellaba
« Une histoire comme la mienne ne devrait jamais être racontée, car mon univers est aussi fragile que tabou… Rien ne me disposait à devenir danseur, mais c’est le destin qui décida ainsi… Et me voila, enfin devant vous… savez vous qui je suis? et savez vous ce que j’étais? Un danseur, n’a pas de vie, il vous divertit... Nous vendons nos talents mais pas nos corps... Nous donnons du plaisir à la vie… Vous buvez du thé, du café... Et nous dansons pour vous »
Dans ce solo, Rochdi Belgasmi ranime la Tunis swinguante des années 20, quand le soir, les boulangeries, les poissonneries, les boucheries se transformaient en cafés chantants et qu’y apparaissaient des hommes en Ouled Jellaba. Ils servaient le thé, jonglaient et chantaient – mais ils dansaient surtout, habillés en femme ! Avec l’avancée des droits des femmes, y compris celui de danser en public, ces drag queens avant la lettre se sont senties de plus en plus marginalisées. Les vedettes d’antan ont graduellement sombré dans l’oubli et ont disparu de l’histoire officielle. Rochdi Belgasmi ne rend pas seulement un hommage vibrant à la qualité de ces performeurs, mais interroge aussi les tabous actuels autour du genre et de la sexualité dans la société tunisienne.
• Rochdi Belgasmi vit et travaille à Tunis. Ouled Jellaba lui a valu le Prix International de la Fondation Rambourg et le Prix du Public au Festival Tunis Capitale de la Danse.
choreography & performance Rochdi Belgasmi | scenography Marwen Heni | music Oussama Saidi | lighting design Riadh Touti | percussion Assem May | costume design Raja Najar | accessories Sabeur Ajili, Ahlem Jazzar | videos Ahmed Thabet | images Yosri Dahoithi | graphic charter Imen Mahmoudi | support The Arab Fund For Arts and Culture, Théâtre El Hamra (Tunis), French Institute of Tunisia – Ministry of Culture